TOKAY

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MÉTÉO du Golfe

samedi 21 février 2015

Comment Bouba est devenu Tokay

L'idée était dans l'air depuis un peu plus d'un an : les copropriétaires d'Escabèche (le Samourai MK1) pensaient à un bateau plus grand, plus confortable, plus autonome et dans lequel on puisse tenir debout.
Bien sûr, louer des bateaux de 11 ou 12 mètres en été, c'était très bien et nous aurons sans doute encore l'occasion de le faire, mais un bateau confortable pour partir quelques jours, même à l'improviste, c'est incontestablement mieux.
Quand je dis "confortable", je ne pense pas au confort des bateaux d'aujourd'hui, avec lave-vaisselle, sèche-linge, mais les voiles en option... non, je parle là du confort des années 70, celui qui permet de se sentir propre et reposé, sans toutefois être dépendants du 220 volts ou du wifi : pas un de ces bateaux qui transforment le marin en consommateur (pas toujours sommateur) et rapidement en vache à lait.
Pour la taille, autour de 9 mètres nous semblait compatible avec notre budget... à condition que le bateau ait presque notre âge. Les plaisanciers de Méditerranée ont coutume de dire que, vu la faible longueur de la houle dans ces parages, les bateaux de 9 mètres sont ceux qui passent le mieux dans les vagues. L'avenir nous dira si la sagesse populaire (et locale) a raison.
Après quelques recherches, notre choix s'est finalement porté sur un Folie Douce : une valeur sûre et que je connaissais bien pour avoir fait mes débuts en croiseur sur l'un d'entre eux. (à l'époque, on partait à 6 ou 7 pendant une semaine, et les toilettes étaient transformées en soute à voiles...) Le First 30 a la réputation d'être plus rapide, mais au point de vue confort et convivialité, il n'arrive pas à la cheville du FD ; ce dernier, par contre, arrive tout juste au dessus du menton du First question vitesse.
Bien sûr, le Folie Douce n'est pas vraiment considéré un bateau de course, mais il est tout de même rapide et a le gros avantage d'être sécurisant, confortable, et d'avoir un grand cockpit (nous naviguons en Méditerranée, quand même)

Nous avons donc trouvé Bouba sur un site de petites annonces : un Folie Douce de 1974 qui nous semblait très bien équipé et très bien entretenu. Bien sûr, ce n'était tout de même pas un bateau neuf, mais le prix était en conséquence.


Le nom du bateau ne nous enthousiasmait qu'à moitié : il rappelait trop un petit ourson de dessin animé. Nous aurions souhaité trouver un nom qui soit plus ou moins dans la continuité des précédents : après Escabèche, après Grenache, il fallait quelque chose d'un peu convivial, un peu festif et éventuellement viticole. Pourquoi pas encore un nom de cépage...
Piotr a proposé Tokay, ce qui nous a tout de suite fait pensé à Toqué, nom très convenable pour un Folie Douce.
Et puis nous avons aussi pensé à Philippe Harlé, connu pour ses bateaux aux noms fort buvables.


Signalons au passage (mais je ne l'ai su que plus tard) que Philippe Harlé a aussi créé une série qui s'appelle le Tokay, un voilier en alu d'une dizaine de mètres, mais dont la diffusion est restée très confidentielle (une quinzaine d'unités environ).
Il s'agit d'un voilier "de voyage" qui a la particularité d'avoir un cockpit central et une cabine sous ce cockpit. 
Un Tokay, plan Harlé de 10.40m, mais qui n'est pas notre TOKAY